CONSEIL DE LA MÉTROPOLE
SÉANCE DU JEUDI 14 DÉCEMBRE 2017
Monsieur le Président,
Cher(e)s collègues,
Une explication de Vote.
Ce rapport propose d’augmenter 6 tarifs d’abonnements de 5 à 6 %, sous prétexte qu’ils n’auraient pas évolué depuis 2013, et en s’abritant derrière le fait que c’est une pratique courante pour d’autres grands réseaux de France qui réajustent chaque année.
D’abord les tarifs de la RTM ont évolué depuis 2013, ne serait-ce que par répercussion de la TVA à 20 %.
Sans compter les augmentations successives du ticket à l’unité qui est passé de 1,50 € à 1,70 € voire 2 € quand on l’achète dans le bus (+33%) et qui représente une part non négligeable des recettes de billetterie.
Ce faisant notre ticket Solo remonte sur le podium des tarifs les plus onéreux de France.
Ensuite, avec la RTM nous avons fait ici d’autre choix en sens inverse pour réduire le coût d’accès au réseau des jeunes en particulier.
Enfin, s’il y a des réseaux qui choisissent l’augmentation tarifaire, il y en a un peu plus chaque année qui passent à la gratuité d’accès, comme au Pays d’Aubagne, avec les progrès constants de fréquentation que l’on connait.
A l’évidence, augmenter des tarifs alors que le pouvoir d’achat ne suit pas, ce n’est pas la meilleure manière de promouvoir les Transports en Commun.
D’autant que la RTM pourrait, sur ses propres résultats d’exploitation, équilibrer les charges et le maintien des tarifications, sans les augmenter.
En effet, n’est-ce pas la RTM qui va financer, sur ses fonds propres, en notre nom prés de la moitié de la modernisation des rames de métro ?
N’est-ce pas la RTM qui s’est vu imposer une rémunération en baisse de 5 M€ par an depuis 2013 au nom de ses gains de productivité ?
Elle n’est donc absolument pas le puits sans fonds qu’on nous ressort de temps en temps, étant entendu qu’il n’existe pas de réseau de transport public urbain bénéficiaire.
Alors au lieu de taxer l’usager, revoyons notre copie dans les rapports avec nos opérateurs.
Vote Contre.
Christian PELLICANI