CONSEIL DE COMMUNAUTE
SEANCE DU VENDREDI 21 DECEMBRE 2015

 

Monsieur le Président,

Cher(e)s Collègues,

 

Après débat et demande expresse en séance, vous avez à juste titre retiré ce rapport à la dernière session de Novembre, en attendant de connaître les conclusions de la commission d’enquête – tout en précisant qu’il serait représenté.

C’est l’objet de cette nouvelle délibération.

Ce rapport du commissaire enquêteur nous est parvenu vendredi soir pour lundi matin.

Vous conviendrez que délibérer dans ces conditions, sans être en mesure de débattre des conclusions de cette enquête publique très suivie et très controversée, n’est pas le meilleur signe de respect du débat public et de la démocratie que nous puissions envoyer.

Mais en plus on relèvera que le commissaire enquêteur émet un avis défavorable après avoir parlé d’un dossier insuffisant, voire d’insuffisances graves, d’esquive des problèmes et d’une enquête publique formelle faite plus par obligation que par volonté de construire un projet partagé.

Pour conclure sur 11 réserves et des propositions à débattre pour revoir le projet, dont celle de maintenir le site du Canet pour la logistique urbaine.

Voilà pourquoi nous ne pouvons que demander un nouveau report.

 

Tout en redisant notre position :

 

Oui, nous approuvons le projet d’un terminal de transport combiné pour développer l’activité commerciale et industrielle des bassins Est du grand port maritime de Marseille-Fos.

 

Non il ne faut pas le délocaliser sur le bassin de Fos.

Marseille, le port, les entreprises, les salariés perdraient toute une synergie économique qui fait aussi la force de notre port.

Ce ne sont pas seulement les 30 emplois créés par ce nouveau terminal qui sont en cause ; Mais des dizaines de milliers d’autres directs et induits par l’activité logistique des bassins Est.

Sans compter le transfert modal des déplacements et du fret vers la route entre Fos et Marseille que provoquerait une délocalisation.

 

Marseille a besoin d’un nouvel essor industriel sur le mode durable, pas d’une énième saignée.

 

Voilà pourquoi nous considérons, comme le commissaire enquêteur, que tout développement industriel et logistique ne peut plus être en opposition avec le milieu urbain habité qui l’entoure.

Oui, il est possible de répondre aux exigences de sécurité, d’environnement, de confort acoustique, exprimés par les riverains et aussi par les salariés travaillant sur le port.

On ne voit pas pourquoi ce qu’on fait sur mer par la construction de bateaux plus sûrs, plus propres et plus économes, ne pourrait pas se faire sur terre et en milieu urbain pour la logistique lourde.

 

C’est une question de volonté et de moyens qui est posée aux concepteurs et aux partenaires du projet.

 

Cela a évidemment des conséquences sur le projet et les partenariats financiers qui sont aujourd’hui proposés dans cette convention. Il va falloir les intégrer.

Marc POGGIALE

Convention relative au financement des travaux de construction du terminal de transport combiné de Mourepiane

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