CONSEIL DE LA MÉTROPOLE
SÉANCE DU JEUDI 30 MARS 2017
Monsieur le Président,
Cher(e)s collègues,
La métropole doit définir sa conception de l’intérêt métropolitain et le faire avant le 1° janvier 2018. On a donc un peu de temps.
Pour avancer, on nous propose aujourd’hui un cadre de référence dit stratégique qui définit des enjeux, une méthode et des axes prioritaires.
La première impression que dégage cette délibération, c’est l’absence de lien entre le chantier du projet métropolitain, comme possibilités de réponses cohérentes et solidaires aux besoins des « métropolitains » et la définition de l’intérêt métropolitain.
On est plutôt sur une méthode de transferts d’équipements, donc de transferts de charges, qu’on essaie de cadrer par l’évocation d’axes prioritaires.
Cela renforce l’appréciation que le débat n’a pas été suffisamment poussé et surtout qu’il a peut-être été abordé à l’envers.
Les deux amendements proposés par notre collègue RAIMONDI, ainsi que les réserves soulevées en commission FAG confirment cette impression.
Partant de ce constat, il serait préférable de prendre le temps d’un débat de fond à partir du lien entre projet et intérêt métropolitain.
Sinon on court le risque que chaque commune et chaque territoire fassent sa liste de transferts et comme on sait très bien que tout n’est pas possible financièrement, on décidera au cas par cas, dans le cadre de la CLECT.
S’agissant des amendements du Maire de Fos, on peut comprendre l’idée de redescendre des équipements de la métropole à la commune. Mais n’ont-ils pas été financés par un ensemble de communes des ex-EPCI ? Et si c’est le cas, quid des autres communes ? Surtout si on introduit un droit de veto du seul maire où l’équipement existe ?
A partir de ces remarques, il nous semble préférable de suspendre cette délibération cadre pour reprendre la réflexion dans le bon sens.
Si Aix-Marseille-Provence veut faire métropole, elle a besoin d’ouvrir largement un débat avec l’assemblée métropolitaine, les communes, les usagers et les personnels de la culture, des médiathèques, des sports, des loisirs, de l’action sociale… pour construire les réponses pertinentes, les mises en réseaux innovantes, territorialement et économiquement, qui permettront d’élargir socialement et géographiquement l’accès à toutes les populations communales.
Marc POGGIALE